Une nouvelle initiative « Make in Europe » pour valoriser l’industrie française
Face à la concurrence mondiale, le secrétaire d’Etat à l’industrie Christophe Sirugue propose de mener une politique industrielle européenne. Un projet qui stimulerait les financements pour faire évoluer de ce secteur.
Créer des « champions industriels européens »

L’industrie française “représente plus de 12 % du PIB, 3 millions d’emplois, 70 % de nos exportations et les trois quarts de la recherche privée”.
Malgré le dynamisme apparent de l’industrie française, le secteur a perdu « des centaines de milliers d’emplois » et « les exportations ont reculé » ces dernières années, selon le discours des secrétaires d’Etat Christophe Sirugue et Matthias Fekl. Pour inverser la tendance, l’objectif est « de constituer des champions européens capables de rivaliser à l’échelle mondiale ». Cette volonté se traduit par un soutien dans les domaines suivants :
- La modernisation de l’outil productif ;
- L’innovation et la recherche,
- La révolution industrielle (matériaux, big data, 3D, transition énergétique),
- L’exportation,
- Les investissements.
Afin de susciter ces investissements dans les industries, les secrétaires d’Etat en question comptent notamment sur les financements publics de l’Etat et de l’Europe.
Des financements pour stimuler l’industrie française
Plusieurs aides publiques dédiées à l’industrie du futur ont déjà vu le jour depuis 2016. Dans leur discours, les secrétaires d’Etat Christophe Sirugue et Matthias Fekl ont également mis en avant le succès du CICE, du Crédit Impôt Recherche (CIR) et du dispositif du suramortissement des investissements. Ce dernier dispositif exceptionnel qui avait déjà été prolongé d’un an sera néanmoins supprimé le 14 avril 2017. Dans le cadre du « Make in Europe », il serait prévu de :
- Simplifier les subventions européennes pour les PME « avec des moyens plus forts et plus réactifs » ;
- Mobiliser « des fonds européens pour soutenir l’émergence et la consolidation de champions industriels européens et l’accélération de l’initiative pour la numérisation de l’industrie ».
Par ailleurs, ils proposent également de créer un instrument européen de contrôle des investissements, de renforcer l’instrument de défense commerciale et de mettre en place un « Buy European Act ». Il faudra cependant attendre une réelle confirmation du gouvernement à ce sujet.
Alors que Christophe Sirugue se positionne comme le défenseur du « Make in Europe », le gouvernement n’a pas encore pris position sur ce grand projet qui pourrait marquer un tournant dans l’histoire industrielle de la France.